Le dernier désert

Publié le par louisetmarieversjerusalem

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"Je t’emmènerai au désert, je parlerai à ton cœur et je te renverrai à ta vigne" (Osée 2, 16)

Shalom, Salam, bonjour a tous!
C'est donc au bord de la mer Rouge, a Eilat, que nous avons passé notre dernière frontière, pour entrer en Terre Sainte! De là, nous avons remonté le désert du Negev par l'Arava, longé la mer Morte, avant d'arriver à Jericho, dernière étape clé avant Jérusalem. 
Première impression de notre arrivée en Israel: un choc de cultures. En quittant la Jordanie, nous laissions derriere nous les tribus bédouines dans leurs déserts arides, les femmes musulmanes enveloppées de leurs voiles, tous ces bons moments de la journée ou l'on nous offrait un thé sur un coin de trottoir, les troupeaux de chèvres et leurs bergers hauts comme trois pommes. Et voilà qu'en quelques mètres de no man's land, nous passons dans un monde où la douane est tenue par des jeunes filles filles cheveux au vent, en uniforme kaki, mitraillette en bandoullière, lipstick et Ray-Ban, où les jeunes randonneurs super equipés ont pris le relais de nos bédouins, où les villages sont des kibboutz cernés de barbelés, autour desquels d'immenses plantations de dattiers, de melons ou de poivrons, semblent sorties du désert comme par miracle. 
Nous mettons un peu de temps a nous acclimater a ce nouveau monde, d'autant plus qu'en quelques mois, nous avions pris l'habitude d'autres références. On s'est surpris à comprendre, le temps de quelques heures, les incompréhensions du monde musulman vis-a-vis de l'occident, de ses superficialités, de ses peurs, de ses pertes de repères, de ses "vulgarités". 
On a ensuite expérimenté les longues attentes au soleil devant les grilles d'entrée des kibboutzs, avant que quelqu'un n'arrive à qui l'on puisse quémander un peu d'eau...  
Mais une fois de plus, à chaque pays ses grâces: les rencontres de Rothem et sa famille, puis de Samuel et enfin de Dari, qui nous accueillent avec une immense gentillesse et activent pour nous leurs contacts dans les quelques kibboutzs du désert de l'Arava, nous ouvrent des portes jusqu'a la mer Morte. Le soir, on vit dans une ambiance qui rappelle un peu celle des ranchs texans ou australiens, où nos hotes sont souvent de grands propriétaires agricoles en pick-ups reluisants, qui ne nous laissent jamais repartir sans des kilos de poivrons et de pastèques! 
Et chaque matin, on repart dans le vent et le sable. 
Pour nous, cette remontée d'Israel dans des zones désertiques est aussi un moment fort de préparation à Pâques. Nous digérons les 3 mois et demi que nous avons passés au contact presque exclusif de l'Islam, qui ont beaucoup interrogé notre pensée et notre foi. On a rédecouvert le Dieu d'Abraham, mais on a tant besoin de redécouvrir Jésus, la source vive. 
Dimanche des rameaux, nous entrons un peu epuisés dans Jericho. Par hasard, nos pas nous conduisent devant une petite église recouverte de palmes, bondée d'une foule joyeuse. Il se passe quelque chose. En sortant de la messe une heure plus tard, nous nous sentons enfin prêts: nous pouvons arriver à Jérusalem! 
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F
Bonjour Marie et Louis,<br /> <br /> merci pour ce beau voyage, merci encore<br /> Annie et karène (maman d'Alice) vous remercie de vos mots de tendresse,....<br /> A très bientôt dans l'Yonne Bon retour à la réalité<br /> Bises<br /> Fanny et Damien
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